La Sierra de Cazorla – nature et tourisme actif
Même en été, le parc naturel de la Sierra de Cazorla, le plus grand d’Espagne, continue d’être un frais verger. En dépit de l’absence de pluie, le jeune rio Guadalquivir écoule ses eaux fortes et limpides à travers cet oasis de la province de Jaen.
Au cœur de l’Andalousie, il y a cet endroit où l’eau jaillit à toute époque de l’année, alimentant des ruisseaux d’eau cristalline. C’est un paradis intérieur où les températures contrastent avec les chaleurs suffocantes des campagnes et des vallées qui s’étalent plus en aval, en suivant le chemin du Guadalquivir. Les nuits y sont tranquilles et étoilées, et la distraction est garantie par une infinité d’activités liées au tourisme actif, au sport, à l’aventure voire au risque.
Cazorla, poumon vert de l’Espagne
Vous êtes dans la Sierra de Cazorla, Segura y las Villas, le plus grand espace protégé d’Espagne, le poumon vert du pays, une de ses masses forestières les plus précieuses. C’est aussi un lieu de rencontre avec le monde animal, puisque l’on en rencontre facilement des dizaines au cour d’une promenade.
Cazorla est une Sierra colossale et infinie. Ses sœurs, Segura et Las Villas, renferment des charmes et des paysages similaires. Toutefois, c’est Cazorla qui est désigné par leurs habitants comme le véritable sanctuaire des plus éminentes valeurs environnementales. Et les arguments en effet ne manquent pas : il réside dans cette sierra andalouse un tel équilibre de la nature, tantôt demeure d’une faune diversifiée, tantôt refuge réparateur de la flore, des fleurs jusqu’aux arbres à haute cimes.
Le parc s’étend sur plus de vingt municipalités de la province de Jaen. C’est l’espace naturel le plus grand d’Espagne et le deuxième d’Europe. Ses 215 000 hectares protégés se situent à l’est de la province et pénètre les terres de d’Albacete et de Grenade à travers les sierras de Alcaraz et de Castril. Le centre d’accueil pour visiteurs porte le nom de Tour du Vinaigre (Torre del Vinagre) et se trouve au pied du barrage de Tranco, une petite mer intérieur qui recueille les eaux du Guadalquivir.
Au centre d’information et d’interprétation, de nombreuses salles thématiques expliquent les richesses botaniques et faunistiques de la Sierra. On y trouve aussi un musée de la chasse comprenant des trophées cynégétiques de premier niveau. A proximité, le Guadalquivir permet à un établissement piscicole l’élevage de plusieurs colonies de truites saumonées, et quelques mètres plus loin, une vallée encaissée débouche sur les cascades du rio Borosa. En suivant le sentier, on accède au ruisseau des Truites, un des lieux les plus pittoresques du Parc.
Au mois d’août, en dépit de l’absence prolongée de pluie, la sierra nous envahit de ses arômes, parfums et de sensations visuelles. Le voyageur-randonneur grimpe jusqu’à atteindre le col de las Palomas et se laisse tomber jusqu’à la douceur de la vallée du Guadalquivir, dans laquelle les oliviers exhibent leur fleurs minutieuses. Entre chênes-lièges et chênes verts, ses pieds sont éclaboussés de thym, de romarin et de lentisques qui aromatisent les alentours et attirent l’attention des insectes, des cigales et des papillons. La violette de Cazorla, une des plus extravagantes endémiques du parc étale ses couleurs au devant d’autres narcisses et orquidés qui ornent le manteau fertile de la Sierra.
Laisser un commentaire