Parc Naturel du Cap de Gata: Faune & Flore
La Faune du Cap de Gata – Almeria
Plus de 1000 espèces de plantes ont été enregistrées dans la réserve, certaines étant endémiques au parc naturel de Cabo de Gata, au point d’en devenir des symboles.
Palmier nain
Le palmier nain (Chamaerops humilis) est un arbuste poussant en bouquet, plusieurs tiges étant
issues de la même base. Il s’agit de la seule espèce de palmier native de l’Europe continentale et
on la trouve principalement dans le Sud-Ouest européen (Espagne, Portugal, France, Italie et Malte) et au Maghreb. Il compense la faible présence d’eau dans les sols par l’absorption de l’eau atmosphérique et de la rosée.
Dragoncillo del Cabo
Parmi les plantes endémiques au parc naturel Cabo de Gata, on compte également Antirrhinum charidemi, un muflier à grandes fleurs, communément appelé Dragoncillo del Cabo.
Agave (Pita), symbole d’Almeria
Une des espèces les plus courantes dans le parc d’Almeria du Cap de Gata est l’agave américaine (Pita), originaire d’Amérique centrale et du Mexique. On l’appelle communément Choka bleu (à la Réunion) ou bien Maguey (au Mexique), ou encore l’aloe américain (bien qu’il n’y ait pas de lien avec l’espèce Aloe). Les plants mettent de nombreuses années à fleurir, cette durée dépendant de la vigueur du pied, de la richesse du sol et du climat. Durant des années, la plante stocke dans ses feuilles grasses les nutriments nécessaires à la floraison.
Autres plantes au Cabo de Gata
La brousse abrite également la principale population de jujubiers (Ziziphus zizyphus) un arbuste
épineux. On y trouve aussi de nombreux oliviers, des arbres au mastic (Pitascia lentiscus), des chênes kermès, des alfa (stipa tenacissima), du thym et du romarin.
Autour des salines poussent également des espèces caractéristiques : le roseau commun (Phragmites australis) et la salicorne. Les eaux côtières abritent 260 espèces d’algues, dont la Posidonia oceanica, unique en Méditerranée.
La Faune du Parc Naturel de Cabo de Gata-Nijar
On ne dénombre pas moins de 1100 espèces animales au sein du parc, la majorité étant des oiseaux. L’Union Européenne y a d’ailleurs déterminé une ZPS, Zone de Protection Spéciale pour la conservation des oiseaux sauvages. Les salines représentent un habitat d’importance à la fois pour les oiseaux résidents et pour les milliers d’oiseaux migrateurs qui y transitent au cours de leur trajet entre Europe et Afrique. On y trouve notamment des flamants roses (Phoenicopterus roseus) et gris (Ardea cinerea), des hérons pourprés (Ardea purpurea), des cigognes, des grues, des échassiers tels que l’avocette et l’huîtrier, ou encore des canards sauvages.
De nombreuses espèces d’alouettes vivent dans la brousse, parmi lesquelles le rare Sirli Ricoti (Chersophilus duponti). On observe également des outardes canepetières (Tetrax tetrax) et des oedicnèmes criards (Burhinus oedicnemus). Parmi les oiseaux marins, on compte le goéland (Larus michaellis), la sterne, le petit pingouin, le cormoran, et occasionnellement le macareux moine (Fratercula arctica), le puffin cendré (Calonectris diomedea) ou des baléares (Puffinus mauretanicus). La richesse de la faune attire de nombreux rapaces : balbuzard (Pandion haliaetus), faucon pèlerin (Falco peregrinus), faucon crécelle (Falco tinnunculus) et aigles.
Environ 15 espèces de reptines vivent dans le parc, dont le lézard sicilien (Podarcis sicula) , le lézard ocellé (Timon lepidus), la couleuvre à collier (Natrix natrix) et la vipère de lastate (Vipera latastei). La réserve maritime abrite de nombreuses espèces de crustacés, mollusques et poissons parmi lesquelles la seiche (Sepia officinalis), la grande nacre, la murène méditerranéenne (Muraena helena) qui faisait le délice des Romains, l’orphie (Belone belone) et le grondin volant (Dactylopterus volitans), qui utilise ses longues arêtes pectorales pour se déplacer sur le fond marin.
Les algues abritent d’autres poissons, comme la daurade et le mérou. Parmi les mammifères du parc, on trouve les genettes (Genetta genetta), le sanglier (Sus scrofa), le loir (Eliomys quercinus) et la belette (Mustela nivalis), qui est le plus petit mammifère carnivore terrestre.
Les algues constituaient un abri pour le phoque moine (Monachus monachus), espèce menacée. Jusque dans les années 60, c’était l’un des derniers endroits d’Espagne où l’espèce subsistait, l’autre étant l’île de Tabarca. Bien qu’on puisse en voir occasionnellement au large, aucun phoque moine n’a été observé sur la plage depuis 1965.
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