La Sierra Nevada d’Espagne : flore
Le Parc de la Sierra Nevada a été déclaré Réserve de la Biosphère en 1986 et Parc National en 1999.
Il s’étend sur environ 172.000 A. Situé au sud-est de la ville de Grenade, il inclut les terrains de 60 municipalités des provinces de Grenade et d’Almería et c’est ici que se trouvent les plus hauts pics de la Péninsule Ibérique: Le Mulhacén et le Veleta.
À mesure que l’on gagne en hauteur, des climats très variés s’offrent à nous, avec une flore et une faune riches et variées. C’est d’ailleurs l’une des flores les plus diversifiées d’Europe.
La flore de la Sierra Nevada
Après la fin de la dernière glaciation, la situation de la Sierra Nevada a permis que celle-ci se convertisse en refuge d’une quantité innombrable de plantes endémiques et des espèces inhabituelles dans les moyennes latitudes. 66 espèces végétales vasculaires endémiques sont ainsi connues, selon des sources du Ministère d’Environnement espagnol, ce qui représente la plus grande biodiversité de toute la Péninsule Ibérique et l’une des plus grandes de l’Europe. Au total, on dénombre plus de 2100 espèces de plantes, ce qui représente le quart de toutes les espèces connues en Espagne et le cinquième concernant l’Europe.
Le Jardin Botanique de la Cortijuela, situé dans les versant du Coteau du Trevenque à environ 1600 m d’altitude, a pour fonction de protéger et préserve la flore de la Sierra Nevada et en particulier 100 de ses espèces les plus vulnérables, menacées ou en danger d’extinction.
Les causes de la diversité biologique de la Sierra Nevada
Les causes d’une si grande diversité d’espèces endémiques remontent à la fin de l’Ère Tertiaire, il y a maintenant presque 2 millions d’années. Le climat de toute Europe a subi un refroidissement progressif qui a peu à peu permis aux espèces végétales des latitudes septentrionales et arctiques de progresser vers le sud de l’Europe et d’occuper une grande partie de l’Espagne actuelle. La fin de la Glaciation de Würm et l’arrivée de l’Holocène a marqué le commencement d’une augmentation progressive des températures, et ces espèces adaptées aux climats froids ont alors trouvé refuge dans les hauteurs de la Sierra Nevada, en s’adaptant progressivement aux caractéristiques du climat de la zone, comme la sécheresse estivale. Ainsi, beaucoup d’espèces ont développé des caractéristiques propres ou même se développaient de manière indépendante à cause de leur isolement.
La Narcisse de la Sierra Nevada (Narcissus nevadensis) ou l’Étoile des neiges (Plantago nivalis), considérée comme l’un des grands symboles du massif (l’équivalent de l’Edelweiss des Pyrénées ou des Alpes) sont de bons exemples de plantes endémiques typique de la Sierra Nevada. De plus, dans la Sierra Nevada il y a aussi des espèces présentes qui sont endémiques du Système Bétique, et d’autres que l’on retrouve dans la cordillère de l’Atlas marocain.
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